A l'aube des effets spéciaux.

Georges Méliès est né en 1861 à Paris. Très tôt, il part pour Londres afin d'y apprendre la prestidigitation et les automates. Il devient directeur du théâtre Robert Houdin qu'il achète en 1888 pour y monter des spectacles de prestidigitation et de « grandes illusions ».
Il se passionne pour le cinéma naissant et prend contact avec les frères Lumière. Ceux-ci le dissuadent de faire du cinéma mais c'est peine perdue, il fonde sa propre société de production qu'il appelle Star Film.

En 1897, il crée un studio vitré dans sa propriété de Montreuil et filme ses acteurs devant des décors peints directement inspirés par les spectacles de magie de son théâtre. Il développe aussi un atelier de coloriage manuel de ses films, procédé largement inspiré de ce qui se fait pour la colorisation de photos en noir et blanc. Il se fait ainsi tour à tour producteur, réalisateur, scénariste, décorateur, machiniste et acteur.

Entre 1896 et 1914, il réalise près de six cents films enchanteurs, mystérieux, naïfs, à la beauté poétique aujourd'hui parfois surannée.

Si son Voyage dans la Lune (1902), chef-d'œuvre véritable d'illusions photographiques et d'innovations techniques, remporte un certain succès, G. Méliès ne parvient cependant pas à rivaliser avec les sociétés à production élevée.
En mai 1913, il perd sa femme et reste seul avec ses deux enfants, il se trouve dans une situation financière extrêmement embrouillée lorsque éclate la guerre de 1914, le Théâtre Robert-Houdin est fermé dès le début des hostilités par ordre de la police...»
En 1923, poursuivi par un créancier, il doit revendre sa propriété et quitte Montreuil.
Toutes les caisses contenant les films furent vendues et disparurent. Méliès lui-même, dans un moment de colère, brûla son stock de Montreuil.

En 1925 il retrouve une de ses principales actrices, Jeanne d'Alcy. Elle tient une boutique de jouets dans la gare Montparnasse. Il l'épouse et ils s'occupent ensemble de la boutique. C'est là qu'il sera retrouvé par Léon Druhot, directeur de Ciné-Journal, qui le fera sortir de l'oubli. Son oeuvre est redécouverte par les surréalistes et il obtient la Légion d'honneur en 1931.

En 1932, il est placé au château d'Orly, maison de retraite de la Mutuelle du cinéma, il y terminera sa vie avec son épouse Jeanne d'Alcy.

Il repose au Père-Lachaise à Paris.

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