Etoile ultra filante

Le nom peut ne rien vous évoquer. Si le bon dieu l’avait voulu, il mangerait déjà dans l’écuelle des grands de la chanson. Le sort et un cœur capricieux en ont décidé autrement. C’était il y a pile cinq ans, un 26 septembre, une vie qu’on débranche… C’était le lyonnais Matthieu Côte : tous ceux qui l’ont connu vous diront encore l’incroyable talent de ce jeune gars. Parce que pas assez connu, son nom n’est pas dans le flot des commémorations : raison de plus, ce jour anniversaire, de le rappeler à notre mémoire, de vous dire qu’il fut. Comme le font encore et toujours ses copains chanteurs, eux qui ont en permanence un Côte du Rhône à ajouter à leurs vers : les Carmen Maria Vega, Stéphane Balmino, Evelyne Gallet, Cédric et autres encore…

Un seul disque de Matthieu Côte, depuis épuisé, et la promesse ruinée d’un album posthume : un de ses musiciens s’y est opposé, qui nous prive, le fou, d’un possible trésor.

Antimilitariste, anticlérical, anti-cons, il y a avait du Brel en Mathieu Côte, cheval fou sans brides ni rênes, au régime sans selle. « Ses chansons drôles, aiguës, justes, cruelles et tendres, son regard acéré sur le monde, ses révoltes, ses doutes, ses éclats de rire, ses blagues à deux balles, son énergie parfois débordante, sa vraie et profonde gentillesse, sont ce que j’ai lu de personnes qui le fréquentaient » lit-on sur le blog de l’ami Mandor. C’était ça, la gentillesse en plus et un appétit de vie surdimensionné : c’est ça qui a dû coincer.

Restent le souvenir et quelques vidéos toujours sur la toile. Tant qu’elles y seront, il sera là.


En voici une où vous vous reconnaîtrez surement.



Matthieu Côte Ninkasi par bono-production

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