En 1969 la centrale de Pélisier à Albi voyait le jour. A cette époque j'arrivais à Albi avec mes parents et nous posions nos valises à quelques centaines de mètres de ladite centrale. Mon père d'ailleurs, travaillait à Carmaux à contrôler la qualité du charbon qu'EDF donnerait à manger à ce moloch insatiable. Toute ma vie la cheminée de la centrale a représenté le lieu de l'enfance. Devenu adulte pour mes filles sa simple vue évoquait le travail de papy. Puis ce fleuron de l'industrie des trente glorieuses a vu son utilité remise en cause par le coût d'extraction du charbon. De Carmaux le charbon arriva ensuite de Pologne, puis de Russie, enfin de Chine jusqu'à ne plus arriver du tout. En 2006, la centrale était devenue un grand squelette vide. Longtemps sa cheminée de 125 mètres servit de balise à tous les voyageurs tel un phare. Puis cette cheminée fut grignotée petit à petit, jusqu'à disparaître tout à fait. Ne subsistait dés lors que le cube central semblable à un Beaubourg albigeois. Le 10 novembre 2012 ce cube était dynamité, plus rien ne subsiste désormais de cette central électrique qui veilla sur la ville rose 40 années durant avec élégance
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